Texte 3
Un chevalier courageux
Problématique de lecture
Le récit fantastique crée un climat d’inquiétude et de peur. C’est un univers qui n’obéit pas aux lois logiques du quotidien. Quels moyens le narrateur a-t-il employé pour rendre cette page fantastique ?
Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant, dont il laboure les flancs à coups d’éperon, s’avance dans la campagne ; il traverse le lac, dont le froid n’a fait qu’un seul bloc de glace, où les poissons sont enchâssés, les nageoires étendues, comme des pétrifications dans la pâte du marbre ; les quatre fers du cheval, armés de crochets, mordent solidement la dure surface ; un brouillard, produit par sa sueur et sa respiration, l’enveloppe et le suit ; on dirait qu’il galope dans un nuage ; les deux chiens, Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur maître, par leurs naseaux sanglants, de longs jets de fumée comme des animaux fabuleux.
Voici le bois de sapins ; pareils à des spectres, ils étendent leurs bras appesantis chargés de nappes blanches ; le poids de la neige courbe les plus jeunes et les plus flexibles : on dirait une suite d’arceaux d’argent. La noire terreur habite dans cette forêt, où les rochers affectent des formes monstrueuses, où chaque arbre, avec ses racines, semble couver à ses pieds un nid de dragons engourdis. Mais Oluf ne connaît pas la terreur.
Le chemin se resserre de plus en plus, les sapins croisent inextricablement leurs branches lamentables ; à peine de rares éclaircies permettent-elles de voir la chaîne de collines neigeuses qui se détachent en blanches ondulations sur le ciel noir et terne.
Heureusement Mopse est un vigoureux coursier qui porterait sans plier Odin le gigantesque ; nul obstacle ne l’arrête ; il saute par-dessus les rochers, il enjambe les fondrières, et de temps en temps il arrache aux cailloux que son sabot heurte sous la neige une aigrette d’étincelles aussitôt éteintes.
« Allons, Mopse, courage ! Tu n’as plus à traverser que la petite plaine et le bois de bouleaux ; une jolie main caressera ton col satiné, et dans une écurie bien chaude tu mangeras de l’orge mondée et de l’avoine à pleine mesure. »
Lecture analytique 3
1. Compréhension : Répondez par vrai ou par faux et justifiez vos réponses.
A- Oluf est accompagné de son cheval Fenris et de ses deux chiens Murg et Mopse.
B- Oluf se trouve dans la montagne.
C- Le lieu où se trouve Oluf fait peur.
D- Oluf parle avec son chien Mopse.
2. Grammaire : Remplissez le tableau suivant (six indicateurs).
3. Conjugaison : a- Le récit est-il mené au présent où au passé ? b- Justifiez votre réponse en relevant des exemples.
4. Vocabulaire : Relevez le champ lexical de la peur (six mots).
5. Grammaire : « …l’enveloppe et le suit. » Quel est le sujet du verbe en italique ? Le sujet des verbes en italiques : un brouillard.
6. Grammaire : a- Relevez quatre adverbes de manière. b- Quelle est leur classe grammaticale d’origine ? c- Comment appelle-t-on le changement d’une catégorie grammaticale à une autre ?
7. Conjugaison : « Le chemin se resserre de plus en plus, les sapins croisent inextricablement leurs branches lamentables. » a- Ce passage est-il narratif ou descriptif ? b- Pour avoir un récit au passé, doit-on donc transformer les verbes au passé simple ou à l’imparfait ? c- Transformez donc le passage au temps qui convient pour avoir un récit au passé.
1. Compréhension : Répondez par vrai ou par faux et justifiez vos réponses.
A- Les deux chiens d’Oluf sont décrits par le narrateur comme des êtres fabuleux.
B- Le cheval d’Oluf est très léger.
C- Oluf passe par une forêt au bois de sapins.
D- Brenda, l’amour d’Oluf va donner de l’orge à son cheval.
2. Figure de style : Relevez les comparaisons du texte et remplissez le tableau suivant : (Trois comparaisons)
Le comparé
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Le comparant
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L’outil de comparaison
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L’élément de comparaison
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3. Compréhension : A quoi le narrateur compare-t-il le cheval d’Oluf ? Justifiez votre réponse.
4. Grammaire : a- Relevez et classez sous forme d’un tableau les adjectifs qualifiant les trois animaux d’Oluf. b- La caractérisation est-elle valorisante ?
Les adjectifs
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Mopse
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Murg et Fenris
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5. Conjugaison : «… il saute par-dessus les rochers, il enjambe les fondrières, et de temps en temps il arrache aux cailloux que son sabot heurte sous la neige une aigrette d’étincelles aussitôt éteintes. » a- Transformez les verbes au passé simple. b- S’agit-il donc d’une séquence: A- descriptive B- narrative. Choisissez la bonne réponse. c- Les actions sont-elles présentées de manière : A- successives B- simultanée. Choisissez la bonne réponse
6. Figure de style : L’hyperbole est une figure d’amplification qui a tendance à exagérer les choses. Relevez quatre hyperboles du texte.
7. Grammaire : a- Relevez un discours direct. b- A qui s’adresse Oluf ? c- Pourquoi ? d- Qu’est-ce que cela montre du caractère d’Oluf ?
8. Conjugaison : « Heureusement Mopse est un vigoureux coursier » a- Quelle est la valeur du verbe en italique ? b- Relevez un autre exemple du texte.
Correction
Lecture analytique 3
1. Compréhension : Je réponds par vrai ou par faux et je justifie mes réponses.
A- Oluf est accompagné de son cheval Fenris et de ses deux chiens Murg et Mopse. Vrai : « Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant,( …) s’avance dans la campagne ;(…)les deux chiens, Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur maître, par leurs naseaux sanglants,… »
B- Oluf se trouve dans la montagne. Vrai : «… à peine de rares éclaircies permettent-elles de voir la chaîne de collines neigeuses. »
C- Le lieu où se trouve Oluf fait peur. Vrai : « Voici le bois de sapins ; pareils à des spectres,… », «La noire terreur habite dans cette forêt, où les rochers affectent des formes monstrueuses,… »
D- Oluf parle avec son chien Mopse. Faux : Oluf parle à son cheval : « Allons, Mopse, courage ! Tu n’as plus à traverser que la petite plaine et le bois de bouleaux ;… »
2. Grammaire : Je remplis le tableau suivant :
Les indicateurs de lieu
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« dans la campagne »
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« le bois de sapins »
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« bloc de glace »
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« Le chemin »
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« surface »
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« plaine et le bois de bouleaux »
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3. Conjugaison : a- Le récit est mené au présent de la narration : b- Je justifie ma réponse en relevant des exemples : « Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant, dont il laboure les flancs à coups d’éperon, s’avance dans la campagne ; il traverse le lac,… »
4. Vocabulaire : Je relève le champ lexical de la peur (six mots). « des spectres », « La noire terreur », « des formes monstrueuses », « dragons engourdis », « la terreur ». « rares éclaircies », « le ciel noir et terne. »
5. Grammaire : « …l’enveloppe et le suit. » Le sujet des verbes en italiques : un brouillard.
6. Grammaire : a- Quatre adverbes de manière : « inextricablement », « Heureusement », « bien » b- Leur classe grammaticale d’origine : « solidement », « inextricablement », « Heureusement » : des adjectifs qualificatifs : solide, inextricable, heureux ; et « bien » : adverbe proprement dit. c- On appelle le changement d’une catégorie grammaticale à une autre la dérivation impropre.
7. Conjugaison : « Le chemin se resserre de plus en plus, les sapins croisent inextricablement leurs branches lamentables. » a- Ce passage est descriptif. b- Pour avoir un récit au passé, on doit transformer les verbes à l’imparfait. c- Transformation : Le chemin se resserrait de plus en plus, les sapins croisait inextricablement leurs branches lamentables.
1. Compréhension : Je réponds par vrai ou par faux et justifiez mes réponses.
A- Les deux chiens d’Oluf sont décrits par le narrateur comme des êtres fabuleux. Vrai : «… les deux chiens, Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur maître, par leurs naseaux sanglants, de longs jets de fumée comme des animaux fabuleux. »
B- Le cheval d’Oluf est très léger. Faux : « Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant,… »
C- Oluf passe par une forêt au bois de sapins. Vrai : « …Le chemin se resserre de plus en plus, les sapins croisent inextricablement leurs branches lamentables ;… »
D- Brenda, l’amour d’Oluf va donner de l’orge à son cheval. Vrai : « …une jolie main caressera ton col satiné, et dans une écurie bien chaude tu mangeras de l’orge mondée et de l’avoine à pleine mesure. »
2. Figure de style : Je relève trois comparaisons du texte et je remplis le tableau suivant :
« …les nageoires étendues, comme des pétrifications dans la pâte du marbre ;… »,
« Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur maître, par leurs naseaux sanglants, de longs jets de fumée comme des animaux fabuleux. »,
« Voici le bois de sapins ; pareils à des spectres,… »
Le comparé
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Le comparant
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L’outil de comparaison
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L’élément de comparaison
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« …les nageoires… »
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« …des pétrifications… »
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comme
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Effarement, étonnement
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« Murg et Fenris…. »
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« des animaux fabuleux »
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comme
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mythologie
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« …le bois de sapins »
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« … des spectres,… »
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pareils à
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La frayeur
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3. Compréhension : Le narrateur compare le cheval d’Oluf à un éléphant : « …son grand cheval à formes d’éléphant,… »
4. Grammaire : a- Je relève et classe sous forme d’un tableau les adjectifs qualifiant les trois animaux d’Oluf. b- Oui, la caractérisation est elle valorisante.
Les adjectifs
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Mopse
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Murg et Fenris
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« grand », « vigoureux »
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« sanglants », « fabuleux »
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5. Conjugaison : «… il saute par-dessus les rochers, il enjambe les fondrières, et de temps en temps il arrache aux cailloux que son sabot heurte sous la neige une aigrette d’étincelles aussitôt éteintes. » a- Je transforme les verbes au passé simple : «… il sauta par-dessus les rochers, il enjamba les fondrières, et de temps en temps il arracha aux cailloux que son sabot heurta sous la neige une aigrette d’étincelles aussitôt éteintes. » b- Il s’agit d’une séquence: B- narrative. c- Les actions sont présentées de manière : A- successives.
6. Figure de style : L’hyperbole est une figure d’amplification qui a tendance à exagérer les choses. Les hyperboles du texte : « Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant,… », «…on dirait qu’il galope dans un nuage ;… », « Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur maître, par leurs naseaux sanglants, de longs jets de fumée comme des animaux fabuleux. », « Mopse est un vigoureux coursier qui porterait sans plier Odin le gigantesque ;… »
7. Grammaire : a- Je relève un discours direct. « Allons, Mopse, courage ! Tu n’as plus à traverser que la petite plaine et le bois de bouleaux ; une jolie main caressera ton col satiné, et dans une écurie bien chaude tu mangeras de l’orge mondée et de l’avoine à pleine mesure. » b- Oluf s’adresse à son cheval Mopse. c- Pour l’inciter à la patience et l’encourager. d- Cela montre qu’Oluf est un personnage courageux qui n’a pas peur et confronte les obstacles avec beaucoup de défit !
8. Conjugaison : « Heureusement Mopse est un vigoureux coursier » a- La valeur du verbe en italique : présent de vérité général. b- Un autre exemple du texte : Mopse est un vigoureux coursier qui porterait sans plier Odin le gigantesque ; nul obstacle ne l’arrête…
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